Le chef du gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maïga a procédé ce matin au lancement officiel des activités du Mois de la Santé et de la Protection sociale. Une approche innovante qui s’inscrit en droite ligne de l’atteinte des objectifs pour un développement durable.
Durant 4 semaines, plusieurs thématiques seront traités par des éminents experts du secteur de la Santé et de la Protection sociale au Mali. Il faut ajouter la participation de la société civile, des partenaires techniques et financiers du secteur.
L’objectif fondamental est de créer un cadre d’échange et de partage avec l’ensemble des populations en vue d’accroitre l’accès aux services de santé curatifs, préventifs et promotionnels à travers des activités spécifiques.
Selon le Premier ministre par intérim Abdoulaye Maïga, cette vision du ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré cadre parfaitement avec la volonté du Président de la Transition, Assimi Goïta.
« En effet, malgré les investissements faits dans le domaine de la santé les indicateurs de santé ne sont pas à hauteur de souhait témoin les différentes enquêtes de santé au Mali. Parmi lesquelles on peut citer
– le taux de mortalité infantile est de 54 décès pour 1 000 naissances vivantes ;
– le taux de mortalité infanto-juvénile est de 101 décès pour 1 000 naissances vivantes ;
– 33 % de naissances ont lieu en dehors d’un établissement de santé ;
– seulement 45 % d’enfants de 12 à 23 mois ont reçu tous les vaccins de base ;
– 1 sur 3 des enfants de moins de 5 ans ont un retard de croissance ;
– seulement 40% des enfants de moins de 6 mois sont exclusivement allaités au lait maternel ;
– moins de 3 millions d’indigents sont enrôlés
– forte méconnaissance des systèmes de protection sociale.
Fort de ces constats, de nouvelles stratégies doivent être envisagées afin de rapprocher les soins aux populations et de mieux faire comprendre notre système de santé et de protection sociale.
C’est ainsi que le gouvernement de la transition a initié ce mois de santé et de la protection sociale à travers le ministère de la santé et du développement social » a indiqué le Colonel Maïga.
A l’en croire, l’amélioration de la santé des populations demeure une priorité du gouvernement. A ce titre, il a félicité le ministre de la Santé et de la Protection sociale pour cette initiative qui « offrira un cadre de communication, d’échanges avec les acteurs du système et surtout ceux bénéficiant des prestations en vue de leur permettre de mieux cerner leur rôle et responsabilité ».
Il a remercié les Partenaires techniques et financiers qui, selon lui, ont cru à cette intervention à haut impact pour faciliter l’organisation de ce cadre d’échange.
« Notre système de santé et de protection sociale offre des opportunités pour le plein épanouissement de nos populations, mais Hélas une insuffisance notoire de communication, d’information empêche l’observance d’indicateurs à hauteur de souhait.
A titre d’exemple:
Avec la communication, nous pouvons améliorer la gouvernance en s’appuyant sur la redevabilité,
Avec la communication, nous renduirons les retards dans la demande de soins ce qui réduira forcement le cout de la prise en charge et donc reduira la mortalité et la morbidité liés aux poids des maladies,
Avec la communication nous assurerons la prise en charge de nos personnes démunies » a déclaré le Premier ministre par intérim.
Il a sollicité l’accompagnement des médias pour soutenir cette belle initiative pour le bonheur des Maliens.
Cette première édition du mois de la santé et de la protection sociale s’organise au moment où le Mali s’est engagé à atteindre l’immunité collective par la vaccination contre la COVID 19, à cet effet, le Colonel Abdoulaye Maïga a invité les populations à faire sienne des sessions d’engagement communautaire et à adhérer aux séances de vaccination afin de bloquer l’apparition de cas graves de covid 19 au Mali.
Les PTF sous la conduite de l’Unicef ont affirmé leur soutien à cette initiative qui vise à améliorer les soins de santé et de la protection sociale au Mali.
La rencontre a noté la présence de plusieurs directeurs centraux de la santé et de la protection sociale en l’occurrence les DG de la Santé et de l’Hygiène public, Cheick Amadou Tidiane Traoré, de l’INPS, Ousmane Coulibaly, de la CMSS, Ichaka Koné, de l’Anam, du Cniecs, Seydou Baba Traoré, et de l’INSP, Samba Ousmane Sow, ancien ministre.
O.D.