L’Association Malienne des Droit de l’Homme (AMDH), en partenariat avec le Projet d’appui à la stabilisation et à la paix (PASP) et la Coopération allemande (GIZ), a procédé, le mardi 24 janvier 2023, au lancement du concours entre les étudiants en droit et en sociologie sur le rôle et les objectifs de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR).
L’évènement était présidé par le Doyen de la Faculté des Droits Publics (FDPU), Moussa Sangaré, en présence du président de l’Association Malienne des Droits de l’Hommes (AMDH), Me Moctar Mariko.
Le Doyen de la FDPU, Moussa Sangaré, a fait la genèse de la CVJR, créée en 2014, dans le but de contribuer à l’instauration d’une paix durable, à travers la recherche de la vérité, la réconciliation de l’unité nationale et des valeurs démocratiques.
Selon lui, l’objectif de ce concours est de mettre en compétition les étudiants en droit et en sociologie à travers des articles de 4 pages sur les travaux, le mandat de la CVJR et le rôle que les Organisations de la société civile (OSC), les étudiants, les professeurs et les populations doivent jouer pour accompagner les activités de la CVJR pour la réussite du processus de la justice transitionnelle au Mali.
Il s’agit pour les étudiants de faire le diagnostic des crises qui ont secoué le pays, d’enquêter sur les causes profondes des conflits, établir la vérité sur les violations graves des droits de l’homme et proposer des mesures de réparation pour éviter la répétition de ces crises.
La société civile est donc appelée à jouer un rôle important de mobilisation, d’information, de sensibilisation et de plaidoyer dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de la CVJR, a indiqué M. Sangaré.
Quant au président de l’AMDH, Me Moctar Mariko, les Organisations de la Société Civile, dans leurs rôles de suivi, doivent accompagner la CVJR afin d’assurer l’application effective et transparente des recommandations formulées.
« Ce soutien des OSC consiste aussi à mobiliser les populations autour des recommandations issues des travaux de la Commission et qui se traduira par des actions destinées à faire connaître la CVJR et les organes qui vont la remplacer pour continuer la dynamique entamée à la satisfaction des victimes », a-t-il expliqué.
Aussi, soutient-il, c’est dans ce contexte que l’AMDH avec l’appui technique et financier du PASP compte mettre en œuvre le projet intitulé : « Soutien de la Société Civile au processus de la justice transitionnelle au Mali ».
Ce projet vise à faire adhérer les professeurs, les étudiants, les OSC et les populations à la cause de la CVJR, afin de les mobiliser autour des recommandations issues des travaux de la Commission.
Boubacar Tangara